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Les sciences de la Terre ont été bouleversées par les révolutions de la Tectonique des Plaques et de l’exploitation des Planètes au cours du dernier tiers du XXième siècle. L’analyse de 20 années de production scientifique internationale montre que les Sciences de la Terre (avec les Mathématiques) sont le domaine dans lequel la France s’est montrée la plus présente et a le plus contribué, loin devant les autres disciplines. L’Université Paris 7 et l’Institut de Physique du Globe de Paris, étroitement associés, ont été le fer de lance de cette réussite en Sciences de la Terre en France et dans le monde. Trente ans après ces grandes découvertes, les théories nouvelles ont été acceptées de tous, et les Sciences de la Terre, arrivées à maturité, peuvent sembler moins excitantes aux yeux des nouvelles générations d’étudiants, en une période où la science est parfois mal comprise et pour tout dire, fait peur. Or les enjeux de demain, tant au niveau des progrès de la connaissance qu’à celui des applications les plus pratiques et les plus utiles, sont abondants en Sciences de la Terre : le problème des ressources énergétiques, de l’eau, de la pollution de l’environnement, la séquestration du dioxyde de carbone dans l’atmosphère, les risques naturels associés aux volcans et aux glissements de terrain, l’aménagement du territoire, l’observation de la Terre et de ses changements globaux depuis l’espace sont autant de domaines où il reste encore beaucoup de questions non résolues, et pour lesquelles les enjeux sociaux sont immenses. Ces sujets doivent être des sujets de grande excitation intellectuelle pour nos étudiants. Le développement durable de notre société et sa cohabitation avec la planète nécessite une mobilisation des intelligences et des énergies que l’Université se doit d’impulser.