Version du 16 janvier 2006 à 16:56
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Réaliser que la vie abonde sous la surface de l’écorce terrestre est certainement un des plus grands bouleversements conceptuels de ces dernières années.
Les microorganismes semblent exister partout où se trouve de l’eau liquide et des températures inférieures à 113°C et il n’est plus absurde d’imaginer l’existence d’une biosphère jusqu’à au moins 6 kilomètres de profondeur dans la croûte terrestre. Au-delà, des implications environnementales et sociétales que cela soulève, se pose la question de l’origine de la vie et de l’existence ou non d’une vie primitive se développant sous les surfaces inhospitalières de la jeune Terre (dès 3,8 milliards d’années ?) et de la vieille Mars.
Les problèmes liés à l’étude de la vie microbienne en profondeur sont analogues à ceux de la recherche de témoins biogéniques fossiles dans les roches archéennes (4,0 à 2,5 milliards d'années). Dans les deux cas, il s’agit de s’affranchir de la faiblesse du signal biogénique dans l’environnement minéralisé et de palier aux problèmes de contamination. C’est dans cette logique que le laboratoire de géobiosphère actuelle et primitive a vu le jour au sein de l'IPGP. Nous sommes une dizaine de chercheurs et personnels techniques provenant d'horizons divers et réunis autour d'outils issus à la fois des sciences de la Terre et de la microbiologie.
Objets
- Origine de la vie sur Terre et environnements de la Terre primitive
- Géomicrobiologie et séquestration géologique du CO2
- Diversité microbienne et mécanismes d'interactions minéraux-fluides-microorganismes en milieux extrêmes (sites hydrothermaux océaniques, drainage minier acide, carrières et mines souterraines…)
- Mécanismes de transferts chimiques et électroniques aux contacts microorganisme-minéral.
- Mécanismes géomicrobiologiques d’oxydo-réduction
- Mise au point de techniques d'imagerie microbienne en milieu minéralisé