Résumés des article publiés
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*[[Frédéric Perrier|F. Perrier]], J.-L. Le Mouël, P. Richon, <u> Spatial and temporal dependence of temperature variations induced by atmospheric pressure variations in shallow underground cavities, </u>Pure Applied Geophysics, ''sous presse''.
*[[Frédéric Perrier|F. Perrier]], J.-L. Le Mouël, P. Richon, <u> Spatial and temporal dependence of temperature variations induced by atmospheric pressure variations in shallow underground cavities, </u>Pure Applied Geophysics, ''sous presse''.
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**'''En milieu souterrain, plus on se trouve à grande profondeur, plus les fluctuations de la température causées par les changements de la température de surface sont atténuées. Il existe cependant des variations de température détectables, quand on dispose d’instruments suffisamment sensibles et suffisamment stables, comme des variations très lentes dues aux variations du climat ou des changements hydrogéologiques. Cependant, ce qu’on observe surtout sont des variations de température associées aux variations de pression atmosphérique. Ces variations, qui peuvent atteindre plusieurs dizaines de millidegrés, doivent être bien comprises si on souhaite s’engager dans la recherche de petits phénomènes transitoires comme, par exemple, d’éventuels précurseurs de séismes. Dans cet article, Frédéric Perrier, Jean-Louis Le Mouël et Patrick Richon montrent, grâce à des données obtenues dans une carrière souterraine située sous le Parc de Vincennes ainsi que dans des souterrains situés sous l’Observatoire de Paris, comment les variations de température, induites dans l’atmosphère des cavités et à la surface de la roche, par les variations de pression atmosphérique, dépendent du point d’observation et du temps, et comment ces variations peuvent être modélisées. Cette étude peut aussi intéresser les physiciens qui, dans des observatoires souterrains, recherchent des signaux venant de galaxies lointaines comme les ondes gravitationnelles et qui, pour cela, ont besoin de bien comprendre des signaux transitoires parasites dues à des variations de température.'''<span style="color:#800080;"> - mis en ligne 12/02/10</span>
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**'''En milieu souterrain, plus on se trouve à grande profondeur, plus les fluctuations de la température causées par les changements de la température de surface sont atténuées. Il existe cependant des variations de température détectables comme des variations très lentes dues aux variations du climat ou des changements hydrogéologiques. Cependant, ce qu’on observe surtout sont des variations de température associées aux variations de pression atmosphérique. Ces variations, qui peuvent atteindre plusieurs dizaines de millidegrés, doivent être bien comprises si on souhaite s’engager, par exemple, d’éventuels précurseurs de séismes. Dans cet article, Frédéric Perrier, Jean-Louis Le Mouël et Patrick Richon montrent comment les variations de température induites par les variations de pression atmosphérique dépendent du point d’observation et du temps, et comment ces variations peuvent être modélisées. Cette étude peut aussi intéresser les physiciens qui, dans des observatoires souterrains, recherchent des signaux comme les ondes gravitationnelles et qui, pour cela, ont besoin de bien comprendre des signaux transitoires parasites dues à des variations de température.'''<span style="color:#800080;"> - mis en ligne 12/02/10</span>
<span id="Perrier, F.,P. Richon"></span>
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*[[Frédéric Perrier|F. Perrier]], P. Richon, <u>Spatiotemporal variation of radon and carbon dioxide concentrations in an underground quarry: Coupled processes of natural ventilation, internal mixing and barometric pumping, </u>J. Environmental Radioactivity, ''sous presse''.
*[[Frédéric Perrier|F. Perrier]], P. Richon, <u>Spatiotemporal variation of radon and carbon dioxide concentrations in an underground quarry: Coupled processes of natural ventilation, internal mixing and barometric pumping, </u>J. Environmental Radioactivity, ''sous presse''.
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**'''Les cavités souterraines sont des lieux privilégiés pour étudier les phénomènes couplés d’échange entre les roches et l’atmosphère ou pour installer des observatoires souterrains. Cependant, ces environnements sont beaucoup moins stables dans le temps qu’on pourrait s’y attendre, et sont notamment affectés par des mouvements d’air, la ventilation naturelle, qui conduit à des échanges de matière et d’énergie entre le milieu souterrain et l’atmosphère extérieure. Dans cet article, on expose l’ensemble des résultats obtenus dans une carrière souterraine située sous le Parc de Vincennes près de Paris. Pendant plusieurs années, on a mesuré en plusieurs points de l’atmosphère de la carrière la concentration du gaz radon, présent en quantités significatives, et la concentration en dioxyde de carbone. Ces deux concentrations montrent un cycle saisonnier ainsi que des variations associées aux variations de la pression atmosphérique. L’étude montre comment ces observations permettent de mesurer les taux de ventilation naturelle, estimer les quantités d’eau et de carbone échangés avec l’atmosphère, et comment la sensibilité à la pression atmosphérique peut être comprise par un processus de pompage barométrique entre l’air des pores de la roche et l’atmosphère de la carrière. L’étude montre aussi les limitations dues à l’existence de mélanges internes à la cavité. On dispose d’un laboratoire naturel de processus non-linéaires couplés et dépendant du temps. Il est important de bien comprendre de tels processus si on envisage d’installer des instruments afin de rechercher des phénomènes transitoires comme d’éventuels précurseurs de séismes, ou dans des sites fragiles qu’on souhaite préserver comme les grottes ornées (Lascaux, Chauvet, Altamira, etc..).'''<span style="color:#800080;"> - mis en ligne 12/02/10</span>
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**'''Les cavités souterraines sont des lieux privilégiés pour étudier les phénomènes couplés d’échange entre les roches et l’atmosphère ou pour installer des observatoires souterrains. Dans cet article, on expose l’ensemble des résultats obtenus dans une carrière souterraine située sous le Parc de Vincennes près de Paris. Pendant plusieurs années, on a mesuré en plusieurs points de l’atmosphère de la carrière la concentration du gaz radon, présent en quantités significatives, et la concentration en dioxyde de carbone. L’étude montre comment ces observations permettent de mesurer les taux de ventilation naturelle, estimer les quantités d’eau et de carbone échangés entre les roches et l’atmosphère, et comment la sensibilité à la pression atmosphérique peut être comprise par un processus de pompage barométrique entre l’air des pores de la roche et l’atmosphère de la carrière. Il est important de bien comprendre de tels processus si on envisage de rechercher des phénomènes transitoires comme d’éventuels précurseurs de séismes, ou dans des sites fragiles comme les grottes ornées (Lascaux, Chauvet, Altamira, etc..).'''<span style="color:#800080;"> - mis en ligne 12/02/10</span>
<span id="Richon, P., Y. Klinger, P. Tapponnier, C.-X. Li, J. Van der Woerd, F. Perrier"></span>
<span id="Richon, P., Y. Klinger, P. Tapponnier, C.-X. Li, J. Van der Woerd, F. Perrier"></span>
*Richon, P., [[Yann Klinger|Y. Klinger]], P. Tapponnier, C.-X. Li, J. Van der Woerd, [[Frédéric Perrier|F. Perrier]], <u>Measuring radon flux across active faults: Relevance of excavating and possibility of satellite discharges, </u>,Radiation Measurements, ''sous presse''.
*Richon, P., [[Yann Klinger|Y. Klinger]], P. Tapponnier, C.-X. Li, J. Van der Woerd, [[Frédéric Perrier|F. Perrier]], <u>Measuring radon flux across active faults: Relevance of excavating and possibility of satellite discharges, </u>,Radiation Measurements, ''sous presse''.
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**'''Le gaz radon 222 est régulièrement pointé du doigt comme un possible précurseur de séisme. Ce gaz, descendant du radium-226, est présent dans les pores de toutes les roches et pourrait permettre de tracer en surface des mouvements de fluides géologiques, pourquoi pas ceux associés à l’éventuelle phase de préparation d’un séisme. Cependant, les observations faites  avant des grands séismes, si elles sont parfois significatives, demeurent ponctuelles, voire anecdotiques, et la relation avec le tremblement de terre n’est pas confirmée. Pour progresser, il apparaît judicieux de s’installer sur un site où on attend un grand séisme, comme le segment de Xidatan de la faille du Kunlun, dans le nord du Tibet. Par ailleurs, le radon ou d’autres gaz comme le dioxyde de carbone, est souvent utilisé pour indiquer la présence de failles majeures, observations qui cependant ne sont pas toujours convaincantes et parfois négatives, réserves déjà identifiées dès les années 1930. Dans une première campagne effectuée en 2006, Patrick Richon et ses collaborateurs ont recherché si des flux significatifs de gaz sont associés au segment de Xidatan. Aucun flux significatif de radon ou de CO2 ne furent identifiés près de la faille, mais des valeurs parfois importantes furent trouvées au fond d’un tranchée excavée à travers la faille. En outre, des flux importants furent trouvés, non pas sur la faille, mais à 3 km, sur un escarpement où l’analyse géomorphologique indiquait la présence d’une structure associée à la faille dans son évolution de grande échelle. Ces résultats laissent perplexes ; ils indiquent en effet qu’il faut vraisemblablement revoir complètement la méthodologie de recherche de gaz associée aux failles : les flux de surface peuvent être trompeurs, il faut en effet parfois disposer de tranchées, et il faut rechercher éventuellement des décharges satellites en se basant sur l’analyse géologique et morphologique. Munis de ces observations, il faudrait reprendre la recherche de gaz sur des failles célèbres comme la faille du Levant ou la faille de San Andreas, avec une démarche nouvelle. Quant à trouver des variations temporelles significatives associées à des effets co-, post- et présismiques, il semble qu’on en est encore bien loin.'''<span style="color:#800080;"> - mis en ligne 12/02/10</span>
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**'''Le gaz radon 222 est régulièrement pointé du doigt comme un possible précurseur de séisme. Ce gaz, descendant du radium-226, est présent dans les pores de toutes les roches et pourrait permettre de tracer en surface des mouvements de fluides géologiques, pourquoi pas ceux associés à l’éventuelle phase de préparation d’un séisme. Pour progresser, il apparaît judicieux de s’installer sur un site où on attend un grand séisme, comme le segment de Xidatan de la faille du Kunlun, dans le nord du Tibet. Par ailleurs, le radon ou d’autres gaz comme le dioxyde de carbone, est souvent utilisé pour indiquer la présence de failles majeures, observations qui cependant ne sont pas toujours convaincantes. Dans une première campagne effectuée en 2006, Patrick Richon et ses collaborateurs ont recherché si des flux significatifs de gaz sont associés au segment de Xidatan. Aucun flux significatif de radon ou de CO2 ne furent identifiés près de la faille, mais des valeurs parfois importantes furent trouvées au fond d’un tranchée excavée à travers la faille. En outre, des flux importants furent trouvés, non pas sur la faille, mais à 3 km, sur un escarpement où l’analyse géomorphologique indiquait la présence d’une structure associée à la faille dans son évolution de grande échelle. Ces résultats indiquent qu’il faut vraisemblablement revoir complètement la méthodologie de recherche de gaz associée aux failles. '''<span style="color:#800080;"> - mis en ligne 12/02/10</span>
<span id="Argus D.F., Gordon R.G., Heflin M.B., Ma C., Eanes R., Willis P., Peltier W.R., Owen S."></span>
<span id="Argus D.F., Gordon R.G., Heflin M.B., Ma C., Eanes R., Willis P., Peltier W.R., Owen S."></span>

Version du 14 février 2010 à 11:38


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